Même si
On the road again
Pas facile de trouver les différences entre American Truck Simulator et son prédécesseur européen. Le jeu, dans son essence, demeure pratiquement inchangé: vous faites vos premières armes en tant que chauffeur indépendant, vous économisez de l'argent, vous achetez votre propre camion, puis vous pouvez commencer à développer votre entreprise.
C'est qu'ici, plus peut-être que dans n'importe quelle autre franchise, un simple changement de décor suffit. L'expérience de conduire d'une côte à l'autre des États-Unis au son de la musique country de votre radio a je ne sais quoi d'incomparable. Du coup, même si la physique et la mécanique n'ont pas subi de profonds changements, le fait de pousser votre poids lourd tout au long de la route 66 fait de American Truck Simulator un jeu inexplicablement différent.
Ou "devrait", en tout cas, car pour le moment American Truck Simulator ne propose que deux des cinquante États des USA: la Californie et le Nevada. Évidemment, ces deux États couvrent une telle surface que l'on met des heures à la parcourir de bout en bout. Il reste que ce monde ainsi tronqué nous empêche de nous embarquer dans toutes les aventures que l'on souhaiterait. C'est dommage. On ne peut qu'espérer que le jeu s'étoffe bientôt de nouveaux contenus ou que la communauté des joueurs produise bientôt une foule de mods pour palier ce manque.
Une complexité justifiée
Le monde d'American Truck Simulator est époustouflant tout au long des décors qui défilent dans le jeu: environnements naturels, étendues péri-urbaines ou villes surpeuplées. Vous stressez dans les boulevards encombrés de Las Vegas autant que vous allez vous détendre dans la contemplation des vastes paysages du désert.
Si le rendu du trafic n'est pas exceptionnel, les intérieurs du camion sont particulièrement réussis. On a vraiment l'impression de piloter son engin avec toutes les difficultés que la conduite peut d'ailleurs comporter. C'est la raison pour laquelle, quel que soit le contrôle choisi (pad, clavier ou volant), American Truck Simulator vous aide au départ avec son assistant avant que vous ne soyez capable de voler par vos propres ailes. Je ne saurais d'ailleurs que trop vous conseiller de vous en tenir au début au pilotage automatique. Vous aurez suffisamment de paramètres à gérer (engin, GPS, options) pour affiner réellement la conduite, au moins au cours de premiers kilomètres.
Le développement de votre entreprise par l'achat, notamment de nouveaux engins, est facilement gérable à partir du menu et grâce aux tutoriels. Cet aspect ajoute une certaine profondeur au jeu, car il vous invite à accroître votre empire tout en gérant ses finances. Sachez toutefois que rien ne vous y oblige. Vous pouvez parfaitement vous contenter de conduire votre camion, de gagner de l'expérience pour être promu à piloter de plus gros engins sur de plus longs trajets et de profiter pleinement et simplement du plaisir de la conduite.
American Truck Simulator joue la carte de la continuité et s'offre à un prix réellement très abordable. Pour les nouveaux venus dans le genre, il faut reconnaître qu'Euro Truck Simulator 2, dans sa version finale, offrait beaucoup plus de contenus, notamment grâce au DLC. Mais étendue du jeu mise à part, reste que le décor contribue ici très largement au plaisir, surtout si de la bonne musique country vous accompagne tout au long de la route.
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